Montréal, le mardi 3 mai 2005 - Le
Studio XX est heureux de dévoiler la programmation de la 7e édition
du Festival HTMlles qui se tiendra du 18 au 21 mai 2005 à
Montréal. Cette année, le Festival HTMlles prend un nouvel envol
sous la forme d'une biennale internationale de cyberart. Événement
unique au Québec, il représente une occasion inédite de découvrir
les créations de femmes travaillant avec les multiples facettes
des technologies numériques et du Web. Inspirée par le thème «périphéries
+ proximités», la programmation propose un parcours novateur qui
questionne l'effet des technologies sur les rapports sociaux et
leur impact sur nos modes de vie. Performances, projets Web, conférences,
installations interactives et micro-actions composent le programme,
avec des artistes en provenance d'une dizaine de pays seront prposés
au public en l'espace de seulement 4 jours!
Occasion inédite de partager et d'explorer les possibilités
créatives du cyberart et des nouveaux médias, le Festival HTMlles
représente un lieu de rencontres à la croisée de l'art, des technologies,
de l'histoire des femmes et des perspectives sociales actuelles.
Venez explorer avec nous ce programme fort relevé en découvertes
et en émotions! C'est un rendez-vous!
Lieux et parcours
L'événement se déploiera dans divers lieux dont le centre catalyseur
sera le Monument-National. Ce lieu revêt un sens particulier pour
les HTMlles puisqu'il fut une des premières institutions
au Québec à accueillir des groupes de femmes politisées qui s'inscrivent
dans l'histoire du féminisme au Québec. Le Café du Monument-National
accueillera des conférences, des tables rondes, des projets en réseau,
une installation et des présentations d'artistes, un programme entier
qui sera ouvert au public gratuitement. Entre autres, venez essayer
les vêtements réactifs du projet de Millefiore Effect. Une
expérience surprenante et ludique! Vous pourrez rencontrer sur place
nos artistes invitées qui viennent entre autres du Brésil, de Belgique,
des États-Unis et du Québec.
Au Monument-National, dans le Studio Hydro-Québec,
nous présenterons également en première mondiale une commande d'oeuvre
d'envergure conçue spécialement pour les HTMlles: Immanence
de Susan Kozel et Mesh Performance Practices où la
danse, embrassant les nouvelles technologies, se transforme en performance
interactive. La promesse d'un spectacle surprenant et envoûtant,
d'une artiste canadienne de renommée internationale! À la Balustrade,
un groupe d'artistes belges, Constant, établira son poste
de travail pour une micro-action qui durera plus d'une semaine:
une recherche sonore et mobile qui les amènera vers le public pour
documenter la culture du travail chez les femmes par un questionnaire
retransmis sur le Web.
Les HTMlles bénéficient cette année d'une généreuse
collaboration du centre d'artistes pour femmes, La Centrale: elles
nous ouvrent les portes de leur espace, boulevard Saint-Laurent,
pour une soirée toute spéciale de performances. Avec des artistes
qui explorent le lien entre les instruments musicaux traditionnels
et les technologies actuelles: Raylene Campbell, entre l'accordéon
et le multimédia; les Nathalie, Dion et Derome,
entre la parole, la musique et la vidéo; Suzanne Binet-Audet
et ses collaboratrices avec une performance visuelle accompagnée
des ondes Martenot et d'une conception sonore électronique. Une
série inédite et originale qui promet chaleur et découverte!
Au Cinéma ONF se tiendra un événement spécial présenté
en collaboration avec le Groupe Intervention Vidéo: un programme
triple avec une programmation de vidéos inscrits sous le thème:
Je t'ai à l'oeil - Surveillance(s) et technologie(s), suivi
d'un cocktail qui précédera la première québécoise du long métrage
de Caroline Martel Le Fantôme de l'OPÉRATRICE. Ce
documentaire onirique nous fait découvrir une main-d'œuvre invisible
qui a traversé le XXe siècle - celle des téléphonistes.
En soirée de clôture des HTMlles, venez découvrir
au Studio du Musée Juste pour rire des artistes exceptionnelles
qui sculptent le son sur des rythmes divers: les montréalaises DJ
Cyan, DJ Jasmine, Alice + the Serial Numbers, K-project et des
artistes venues de Croatie spécialement pour le public des HTMlles,
GNU Girl Power Collective. Ce collectif d'artistes mélange
avec humour logiciels libres, féminisme, DIY et raffinement, lançant
des messages «copyleft» au public et jouant de la musique électro,
low-fi, trash et dansante! Une première présence en sol montréalais
à ne pas manquer!
Au Studio XX et au CDÉACF, deux micro-actions qui
prennent la forme d'ateliers et de démonstrations techniques. Au
Studio XX, Suzanne Binet-Audet fera découvrir les mystères des ondes
Martenot et au CDÉACF, Isabelle Massu initiera les participant-e-s
au logiciel libre SPIP, outil de publication sur Internet.
périphéries + proximités
Une des particularités du Festival HTMlles est d'inscrire
la sélection des projets sous un thème différent à chaque édition.
Cette année, les projets inscrits au programme propose un parcours
d'actualité, entre les questions géographiques liées au thème, les
outils technologiques et différentes perspectives sociales.
En voici les grands axes:
Le corps futur
Plusieurs projets explorent le futur du corps par des recherches
sur la biotechnologie, le textile interactif, la mode sociable ou
encore l'immatérialité de la téléprésence.
Le groupe d'artistes et de chercheurs brésiliens,
Corpos Informaticos, offrira au public des HTMlles
une performance en téléprésence et en direct durant 2 heures. Ce
projet inédit, Ctrl-C Ctrl-C, explore les possibilités d'une
interaction poétique dans un environnement télématique. Un questionnement
et un imaginaire liés à la déterritorialisation du corps... Est-il
seulement question d'une soumission aux demandes de la machine?
FRONT v3.0 de Millefiore Effect est né de la volonté
de créer des vêtements répondant aux émotions vécues par celui qui
les porte. Il présente deux costumes interactifs, à la fois offensifs
et défensifs, qui illustrent certaines notions de conflit dans un
combat cérémonial. La micro-action proposée par Joanna Berzowska,
Textiles électroniques 101 : Construire les interrupteurs doux,
est une introduction sur les textiles électroniques et les principes
du design des circuits doux. L'américaine Beatriz da Costa,
professeure et associée du célèbre Critical Art Ensemble, donnera
une conférence sur ses recherches autour des technologies AIDC (Automatic
Identification and Data Collection), de la biotechnologie et de
divers modèles de science contestatrice.
Jennifer Willet, du groupe Bioteknica, développe un projet
paradoxal sur les enjeux profonds et complexes que les biotechnologies
soulèvent pour le futur de l'humanité. Katherine Moriwaki,
une chercheure de Dublin, se penche sur le phénomène de la «mode
sociable» [social fashioning], un processus considérant les vêtements
comme le fil conducteur par lequel les gens se créent des réseaux
dans l'espace public.
Les jeux de territoire
Alternant entre le politique et le ludique, une série d'oeuvres
nous amènent au coeur d'une culture technologique issue de l'industrie
militaire, de l'urbanisme électronique ou encore du jeu politique
planétaire que le réseau Internet active par la communication collective
et les logiciels libres.
Après Bruxelles, Utrecht et Berlin, Michelle Teran
développe son projet Life: A User's Manual spécifiquement
pour Montréal. Cette performance est un parcours dans la ville au
cours duquel les spectateurs arpentent les rues avec Michelle qui
utilise un appareil à balayage pour diffuser en direct, sur un moniteur
télé, les images captées des caméras de surveillance sans-fil qu'elle
aura repérées au cours des jours précédents l'événement. Dans l'installation
War Game Room, Tamara Vukov utilise le jeu de simulation
d'entraînements militaires Full Spectrum Warrior, aujourd'hui commercialisé,
pour rendre compte de l'imagerie guerrière qui façonne actuellement
notre culture.
Divers projets Web abordent la question des jeux de territoire.
Paula Levine (San Francisco⇔ Bagdhad) superpose à la ville de
San Francisco les dégàts causés par la guerre en IRAQ en imaginant
quels effets auraient eu les bombardements sur cette ville. Le projet
se situe à la rencontre des technologies GPS, d'espaces physiques
et du Web. Natalie Bookchin et Jaqueline Stevens posent
des questions sur une alternative radicale de gouvernance politique
et mondiale, incitant à une réflexion participative et collective
via un lieu de partage et de discussion sur Internet (AgoraXchange).
Dans son projet Web, Jill Magid a utilisé les caméras de
surveillance de la police de Liverpool pour explorer les notions
de surveillance et d'archivage. Sous forme d'un journal personnel,
ses lettres reflètent la relation intime qu'elle entretenait avec
la police et la ville. Quant à Flatlandia, d'Amanda Ramos
et Michelle Teran, il explore de manière conceptuelle la transformation
de l'espace urbain en tant qu' «espace de données». Emily Hermant,
avec The Lies Project, fait le lien entre l'aspect réseau
du cyberespace et les arts textiles traditionnels. Elle explore
la thématique du mensonge et sa dimension culturelle, tout en questionnant
les structures tissées par ces mots factices qui, à leur tour, gouvernent
nos actions quotidiennes.
Culture sociale
Diverses artistes présentées dans le cadre des HTMlles traitent
de culture sociale à travers des recherches et des oeuvres ouvertes
sur la communication: des documentaires sur Internet, des projets
intergénérationnels, des perspectives et des enquêtes sur le travail
des femmes, des prises de positions sur les effets de la mondialisation,
une vidéo-conférence en direct du Nunavut sur la documentation orale
de la culture Inuit... Autant d'intérêts de la part de ces artistes
qui utilisent la technologie pour documenter des réalités sociales.
Le projet Histoire Orales ou La «nouvelle» technologie
est-elle vraiment nouvelle?, initié par Valerie Walker et
Chantale Dumas en collaboration avec le Studio XX, propose
une réflexion sur les relations intergénérationnelles. Deux équipes
d'interviewers, des adolescentes ainsi que des femmes d'àges variés,
ont réalisé une série de documentaires radiophoniques, retransmis
également sur le Web, relatant l'expérience personnelle d'aînées
et leur rapport à la technologie. Présenté en lien avec le projet
Histoires orales, une correspondance via Internet avec le
Nunavut, présentée par Igloolik Isuma Productions, nous fera
découvrir en direct des femmes de diverses générations qui collaborent
actuellement au tournage d'un film et au développement d'un site
Internet qui documentent la culture orale des Inuits. Une rencontre
surprenante et rare, avec des jeunes femmes et des femmes àgées
pour une discussion sur leur rapport à la technologie et à la culture.
Le collectif Constant [Laurence Rassel, Marie-Françoise Stewart-Ebel,
Wendy Van Wynsberghe] interrogera le public des HTMlles pour son
projet Cuisine Interne Keuken, une recherche sonore et mobile
sur la pratique culturelle féministe comme travail. À l'aide de
17 questions, de micros, de mini-discs, de logiciels libres, et
de leurs pratiques croisées d'artistes et de travailleuses culturelles,
3 femmes arpenteront les HTMlles et tisseront des liens entre nos
expériences. En rapport avec cette thématique viennent aussi celles
des relations humaines et de la condition féminine, abordées par
Isabelle Massu dans son projet d'atelier Woman/Work,
où elle introduit le SPIP - un logiciel libre d'édition très prisé
dans le tissu associatif français.
Andreja Kuluncic, avec son projet Web Distributive Justice,
aborde des sujets tels que la distribution libre des marchandises
matérielles ou immatérielles, ainsi que la participation et les
processus de décision collectifs, avec des jeux Internet et des
aspects pratiques. Quant à l'artiste indienne Shilpa Gupta,
elle semble offrir aux visiteurs de son site Web la chance de recevoir
une bénédiction de la religion de leur choix. Dans son projet
Web Blessed Bandwith, elle explore la relation entre la religion,
la politique et la globalisation, des thèmes récurrents dans son
œuvre.
Sons et images libres
Une série de concerts et performances amènent à l'avant-scène montréalaise
des femmes musiciennes, conteures, djs, vjs, manipulatrices d'instruments
anciens et nouveaux, électros et logiciels libres. Pour vous surprendre
et sortir des sentiers battus, pour faire éclater le verbe, le son
et l'image, librement.
Dans une soirée spéciale, trois performances avec
des artistes qui explorent le lien entre les instruments musicaux
traditionnels et les technologies actuelles. Nathalie Derome
et Nathalie Dion ont créé pour les HTMlles Le bon
voisinage, une performance inédite, sonore et visuelle, divisée
en trois parties : les chantillons - petites chansons ludiques -
interprétées par Nathalie Derome; la performance poétique, dansée
et chantée, de Nathalie Dion; et leur duo d'improvisation vocale,
visuelle et vidéo.
Raylene Campbell propose I Dream Eye, une performance
audio/vidéo qui incorpore le S.I.E. [système d'instrument étendu],
de l'accordéon improvisé et une installation vidéo. Et finalement,
vous verrez La revanche des Opératrices, un programme de
mixes vidéos et d'improvisations musicales présenté en grande primeur
et qui met en vedette Suzanne Binet-Audet, spécialiste reconnue
des ondes Martenot, accompagnée par Karèa Audet jouant avec des
éléments de la trame sonore du film Le Fantôme de l'Opératrice
[Caroline Martel, 2004]. Les images jouées par VJ Faux amie
sont tirées de matériel inédit ayant servi à la composition du même
film, et captent la performance en temps réel.
En soirée de clôture des HTMlles, venez découvrir au Studio
du Musée Juste pour rire des artistes exceptionnelles qui sculptent
le son sur des rythmes divers: les montréalaises DJ Cyan, DJ Jasmine,
Alice + the Serial Numbers, K-project et des artistes venues de
Croatie: GNU Girl Power Collective.
Billetterie et infos générales
La prévente des billets aura lieu dès le jeudi 5 mai
au Monument National. Billetterie Articulée 514-844-2172 ou
1-866-844-2172. Pour plus d'informations, visitez notre site internet:
www.htmlles.net.
Le Festival se déroulera au Monument National, à La
Centrale, au Cinéma ONF, au CDEACF, au Musée Juste
pour Rire et au Studio XX.
Le Festival HTMlles est une production du Studio
XX. Studio XX est un centre d'artistes féministe, engagé
dans l'exploration, la création et la critique en art technologique.
Fondé à Montréal en 1996, il favorise la création
et la diffusion d'œuvres d'arts technologiques, numériques
et audionumériques créées par les femmes. Il
initie de plus en plus de gens au monde numérique en offrant
des ateliers de formation générale et professionnelle
en nouvelles technologies, en particulier avec les logiciels «Open
Source». Studio XX permet ainsi aux femmes non seulement d'utiliser
les nouvelles technologies mais plus encore de façonner et
de contaminer - à leur manière - l'espace numérique.
Le Festival HTMlles tient à remercier ses partenaires
gouvernementaux et institutionnels: Conseil des Arts du Canada,
Conseil des arts et des lettres du Québec, Conseil des arts
de Montréal et Ville de Montréal; ses partenaires
principaux: La Centrale, Groupe Intervention Vidéo, Monument-National
et CDÉACF; ses partenaires média: Le Devoir et CKUT;
ses commanditaires: MOOG Audio, INIS, The Banff Centre (Banff New
Media Institute), Vidéotron, La Paryse, Brasserie McAuslan,
Souvenirs d'Indochine et Yannick Fromagerie d'exception; ainsi que
les membres du Studio XX pour leur soutien.
INFOS:
http://www.htmlles.net
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Contacts:
Mélanie Mingotaud
melaniemingotaud@sympatico.ca
Tél: 514.582.5272
Adrian Gonzalez
adriangonzalez@sympatico.ca
Tél: 514.999.5272
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